Emailing : faut-il susciter le désabonnement ?

J’ai reçu ce matin dans ma boite mail un message d’un fournisseur de contenu américain qui me demande si je suis sûre de bien vouloir continuer à recevoir ses alertes par e-mail. Procédé extrêmement respectueux, mais aussi très risqué, me dis-je.

Mais en fait, pas tant que ça : est-ce bien utile en effet de continuer à envoyer des e-mails à des contacts qui ne réagissent pas ?

 

Deux solutions :

  • soit le destinataire ne lit pas votre message et se contente de le détruire directement, sans prendre la peine de se désabonner.
  • soit il le lit bien, mais rien ne l’intéresse pour le moment, et il souhaite rester abonné.

Dans le premier cas, autant qu’il se désabonne. Cela nettoie votre base de données, évite de multiplier les envois inutiles, et améliore le ROI de vos campagnes.

(Voir à ce sujet mon billet concernant le nettoyage de sa base de contacts.)

Le contexte est ici un peu particulier : je suis abonnée à ce site de mise en ligne de livres blancs (Bitpipe.com) pour recevoir des alertes à chaque fois que des documents sur des sujets qui m’intéressent sont mis en ligne.  Je peux demander à tout moment de changer les sujets ou la fréquence. Et ça, justement, je m’en suis aperçu en recevant ce mail de confirmation d’abonnement.

J’ai pu ainsi ajouter des centres d’intérêt et modifier la fréquence de réception de mes alertes.

Cette campagne est donc bénéfique pour tout le monde :

  • les destinataires plus du tout intéressés par le service ont pu l’arrêter,
  • ceux qui souhaitaient le modifier ont pris le temps d’accéder à leur fiche abonnement, car ils ont reçu un message plus impliquant que le simple lien de désabonnement inclus dans chaque alerte.

Dans la même série sur la gestion de sa base de contacts, un de mes précieux partenaires publiait ce matin dans son blog un retour d’expérience sur les procédés utilisés pour se faire inscrire en liste blanche par ses destinataires. (à lire ici).

6 commentaires sur “Emailing : faut-il susciter le désabonnement ?

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  1. Pour ma part, ce n’est pas une pratique risquée que de proposer à ses cibles de se désabonner s’ils ne veulent plus vous lire.

    1) cela nettoie la base et comme tu le dis, améliore les stats.
    2) comme aujourd’hui pour envoyer des emails qui arrivent à destination, nous devons passer par des solutions spécialisées, autant ne pas payer pour des emails inutiles. Proposer à nos destinataires de ne plus recevoir nos envois si ceux ci ne les interessent pas permet de faire des économies intelligentes.
    3) en terme d’image (ebranding) cela montre un fort respect de ses abonnés et cette valeur devient de plus en plus importante aux yeux des abonnés.

    En fait, le risque de voir fondre sa base emailing n’inquiète que les mauvais marketeurs qui veulent avoir la plus grosse base.
    Sans doute des réminiscences du temps ou la taille et le volume faisait la force. 😉

  2. A la suite d’un envoi d’emailing, une de mes connaissances du milieu judiciaire me faisait remarquer que certaines mentions doivent obligatoirement accompagner le texte commercial.
    Outre les coordonnées complètes de l’entreprise, une mention et un lien permettant au destinataire de se désabonner serait légalement obligatoire.
    La législation peut différer sans doute d’un pays à l’autre. En ce qui me concerne, la Belgique semble être assez stricte à ce sujet. Qu’en est-il des autres pays européens puisque par définition, Internet ne connait pas de frontières ?

  3. C’est tout a fait vrai, il faut permettre au destinataire de se désabonner, à chaque réception d’e-mail. Idéalement, vous pouvez lui rappeler aussi pourquoi il reçoit cet e-mail (« vous recevez ce message car vous êtes abonné aux publications de.. » « car vous faites partie de nos contacts et que nous pensons que ce sujet peut vous intéresser… » ). Le destinataire a ainsi moins tendande à considérer votre message comme du « spam » (formule parfois abusive en BtoB).
    Vous pouvez également lui rappeler qu’il a un droit d’accès à ses données (« Conformément à la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978 vous bénéficiez d’un droit d’accès à vos données, vous pouvez l’exercer en nous envoyant un mail / un courrier à … »).
    Les loueurs de fichiers BtoB respectent particulièrement (je pense surtout aux organisateurs de salons) ces procédés, pour soigner leur base de contacts. Jetez un oeil aux invitations de salons d’Infopromotions, par exemple, c’est très complet (voir le « footer », bas du message).

  4. Bonjour Stéphanie,

    cette pratique est effectivement très louable de la part de l’annonceur qui vous a envoyé cet emailing. Ceci est une preuve de transparence totale envers ses destinataires. Par contre, il est clair qu’il n’est pas forcément naturel pour un emarketer d’agir de la sorte.

    Je pense que cette pratique n’est tout de même pas à généralisée car le résultat sera totalement différent en fonction de la base à laquelle on s’adresse et de la stratégie de collecte email. En effet, un internaute pourra facilement se désinscrire de votre liste suite à un tel envoi alors que ce même internaute aurait acheté un produit présent dans votre newsletter. Il y a une limite au marketing de permission. L’important est de permettre à vos destinataires de se désinscrire biensûr mais surtout d’éviter qu’il ne se désinscrive en leur proposant des alternatives (de fréquences, de thématiques, etc…).

  5. Oui, Guillaume, vous avez raison, cela dépend de ce qu’on envoie, et à qui. Ici il s’agit d’un service d’alertes sur du contenu, c’est un peu différent d’une société de commerce en ligne.
    En tout cas je suis heureuse qu’un « utilisateur » prenne part au débat.
    Et bravo pour votre blog pointu et illustré d’exemples concrets.

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