Le poids des mots, le choc des photos…

J’ai une bonne mémoire visuelle. Il m’arrive donc de remarquer sur des plaquettes ou sites web des photos déjà aperçues sur iStock, Fotolia, ou un de ces CDRom bien pratiques pour illustrer rapidement et à peu de frais un document marketing.

Pratiques oui, mais reflètent-ils réellement l’image de l’entreprise ? Tous ces gens souriants derrière leur PC, un téléphone à la main, dans des décors de bureaux high-tech, dans un parc ou sur un ponton (pour changer un peu), ne donnent-ils pas surtout un air de déjà vu ?

Quand je remarque sur le site web de ma nouvelle banque une photo déjà utilisée sur une plaquette d’éditeur de CRM, je me dis que ladite banque aurait quand même pu dépenser un peu de budget pour de « vraies » photos uniques.

Mais là où cela devient carrément comique, c’est quand je découvre comme aujourd’hui, un e-mailing de Telemarket qui reprend une photo déjà utilisée sur un spam que j’ai reçu il y a 15 jours, et qui vantait un produit apparemment très efficace pour développer certaines parties de l’anatomie masculine (ne m’en demandez pas plus, je n’ai pas cliqué).

Et oui, pas de chance, ça peut arriver à tout le monde et il n’est pas courant de passer par un studio photo pour illustrer un e-mailing, mais ça fait tout de même réfléchir sur l’utilisation des images dans notre monde numérique.

 surprise

 telemarket2

Mais c’est vrai qu’elle a l’air vraiment contente… Et pour couronner le tout, Telemarket fait une faute de frappe et rappelle que grâce à eux, on ne fait plus « le » queue à la caisse. Peut-être que cet e-mail est plein de messages subliminaux, après tout…

[tweetmeme source= »niouzeo »]

Un petit clin d’œil en passant à mon talentueux frère photographe, qui se bat pour la sauvegarde de son métier. Pour comprendre leur position, c’est ici :  <http://petitions.upc.fr/appel.php>

9 commentaires sur “Le poids des mots, le choc des photos…

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  1. Ahhhhh voilà un exemple pour le moins démonstratif du risque (en terme d’image !) potentiel à utiliser des images issues de microstock et dont on ne connait pas la diffusion antérieure…

    (ceci joue également pour le photographe qui propose ses images : en maîtriser la diffusion, ce que ne permettent AUCUN microstock à l’heure actuelle !)

  2. Complètement d’accord avec vous ! Dès la création d’easiware, nous avons refusé d’avoir sur nos supports de communication ces fameuses photos avec les gens souriants derrière leur PC, un téléphone à la main, dans des décors de bureaux high-tech. Ces visuels représentent souvent un manque de personnalité des entreprises. Notre agence de communication nous a alors proposé des visuels de poissons issus en effet d’iStock mais moins conventionnels que des photos d’humains. Pour l’année 2010, nous avons demandé à notre agence de créer notre propre poisson « easi » qui est unique et qui témoigne de la personnalité et des valeurs de notre entreprise. Vous pouvez découvrir la vidéo de la naissance d’easi sur notre blog http://bit.ly/5m8U9z .

    1. Cher Brendan, sans prêcher pour ma paroisse (horreur, malheur, nous utilisons ces vilaines photos de gens souriant, accueillant, travaillant…), cela me semble un tantinet prétentieux de parler de « manque de personnalité » à propos de milliers d’entreprises qui utilisent aussi ce type de communication. Ces mêmes entreprises, qui je vous le souhaite sincèrement, compteront un jour parmi vos clients. Sans manquer de prudence et de bon sens comme le souligne si bien Stéphanie dans cet article, sachons tout de même rester humble quand à la stratégie de chacun, et ne point mépriser pour briller. Je vous souhaite une excellente « pêche » 2010 sur le marché du CRM SaaS !
      nb : j’aurais bien aimé découvrir easi mais votre vidéo ne fonctionne pas.

  3. Marion, je vous sens agacée (par un concurrent ?). Brendan, désolée, mais les poissons, qui sautent dans le bocal voisin, je les ai vus 10 fois (bonne mémoire visuelle, je vous le disais). Pas plus tard que tout à l’heure sur le salon e-marketing, d’ailleurs.
    Mais pour glisser une lueur d’espoir, mon frère m’annonce qu’il va faire des portraits pour un éditeur de logiciel d’e-mailing lillois. (pub) J’attends la mise en ligne pour vous prouver l’impact d’une belle com authentique. A suivre…

  4. En tout cas je suis heureuse que des conversations s’amorcent, merci pour vos commentaires.
    Je sors d’une conférence sur le Community Management qui disait sérieusement « des communautés en BtoB, non, pas possible, ça ne marche pas ». Je compte sur vous pour continuer à réagir (et je promets de relancer plus souvent la conversation, règle de base).

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